Découvrir que les mûres ne poussent pas que dans les fossés bretons, mais également dans les platanes du sud de la France

10 juillet 2014

Découvrir que les mûres ne poussent pas que dans les fossés bretons, mais également dans les platanes du sud de la France

Lorsque nous avons acheté notre maison à La Ciotat, nous avons (enfin Manu surtout) compté les arbres fruitiers dans le jardin. Ce fut vite vu : un figuier, un amandier... ouch, ça ne fait pas lourd, d'autant que l'amandier aussi beau soit-il au printemps fourni des amandes amères...

Nous avons donc rectifié le tir et depuis grandissent dans le jardin : quatre orangers, un citronnier, un prunier, un pêcher, un abricotier, un grenadier (merci les collègues), un pommier et un poirier (c'est un peu dur dur pour les deux derniers qui préfèreraient vraisemblablement pousser sous le "soleil" breton).

Nous n’avions pas prêté attention au grand platane planté au milieu de notre jardin. Oui, il nous procurait une ombre bien agréable lors de fortes chaleurs. Et oui, il nous tâchait allègrement le sol de nombreuses petites baies noires bien collantes et fort salissantes. Point, à la ligne.

Jusqu'au jour où mon amie Isabelle (et oui encore elle), cueille une de ces petites baies et me dit « elles sont vraiment bonnes tes mûres » (excuse moi Isabelle, je suis certaine de ne pas te citer à la lettre). Des mûres ? Où ça des mûres ? Bah oui, les mûres, par chez moi, poussent dans les ronces, non pas dans les platanes. C’est vrai qu’à y regarder de plus près, les petites baies noires de mon arbre, ressemblaient fort aux mûres des fossés bretons en un peu plus allongées. Je goûte, hum ce n’est pas mal du tout… Bon, il manque quand même le petit côté acidulé des mûres sauvages, c’est peu sweet, mais c’est bon.

Pas mûres, les mûres (on s'y perd non ? Mais toi aussi choisis parmi ces trois propositions : s'agit-il 1- d'un homophone, 2- d'un homographe, 3- d'un homonyme ? Y a un piège maîtresse ? hé hé, hé) ça ressemble à cela :

Alors, alors, si ça se mange, je vais trouver un stratagème pour que mes mûres arrêtent de se crasher frénétiquement sur le sol dès qu’une once de mistral se lève. Ni une, ni deux, nous avons installé un filet sous le mûrier afin de récolter les fruits. Bon, le système demande à être amélioré car de nombreux fruits atterrissent encore sur le sol.

Pour la première fois hier, j’ai donc cuisiné ma première récolte.

Ingrédients :

500 grammes de mûres

500 grammes de framboises

250 grammes de farine

250 grammes de sucre

2 œufs battus

125 grammes de beurre

1 cuillère à café de levure

Commencez par préparer le crumble. Mélangez la farine, le sucre et la levure. Faites un puits dans lequel vous versez l’œuf préalablement battu. Mélangez de façon à obtenir une pâte friable.

Dans vos petites marmites (si vous préférez les portions individuelles) ou dans votre moule, disposez les framboises et les mûres de façon équitable (j’ai été obligé d’aller piocher des framboises dans mon congélateur car ma première récolte de mûres n’était pas assez conséquente). Attention, pensez à enlever les petites queues des mûres pour éviter qu’elles ne vous croquent sous la dent. Saupoudrez le tout d’une fine couche de sucre en poudre.

Emietter la pâte à crumble sur les fruits de façon à les recouvrir, puis arroser le tout de beurre fondu de façon uniforme.

Faites cuire votre crumble pendant 45 min à 220°. Servez tiède avec de la crème fouettée.

Et voilà comment je me suis réconciliée avec mon salissant mûrier. La prochaine fois, je le transforme en clafouti, affaire à suivre.

Petite astuce : je n’ai fait que trois petits cassolettes le premier soir, et j’ai donc réservé ma pâte à crumble au réfrigérateur. Le lendemain, j’ai pu la réutiliser très facilement et emmener un joli crumble chez des copains pour le goûter.